Vasopressine

La vasopressine ou hormone antidiurétique est une hormone peptidique synthétisée par les noyaux supraoptique et paraventriculaire de l'hypothalamus et libérée par l'hypophyse postérieure.



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Définitions :

  • hormone sécrétée par l'hypophyse qui a une influence sur la sécrétion d'ACTH. (source : tpedepression.blogspot)
Vasopressine
Vasopressine
Général
No CAS 11000-17-2
No EINECS 234-236-2
Code ATC
DrugBank DB00067
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule brute C43H67N15O12S2  [Isomères]
Masse molaire 1 050, 215 gmol-1
C 49, 18 %, H 6, 43 %, N 20, 01 %, O 18, 28 %, S 6, 11 %,
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La vasopressine ou hormone antidiurétique (AVP, arginine-vasopressine ou ADH, Antidiuretic hormone) est une hormone peptidique synthétisée par les noyaux supraoptique et paraventriculaire de l'hypothalamus et libérée par l'hypophyse postérieure. Elle a essentiellement une action antidiurétique au niveau du rein par la réabsorption d'eau, en agissant au niveau du segment distal du néphron lors d'une déshydratation corporelle.

Structure

La vasopressine est un polypeptide comportant neuf acides aminés, dont les deux groupements cystéine sont reliés par un pont disulfure (Cys1 - Cys6). La séquence des acides aminés est présentée ci-dessous.

H3N+-Cys-Tyr-Phe-Gln-Asn-Cys-Pro-Arg-Gly-COO (-) Quoique la vasopressine et l'ocytocine aient des structures voisines (sept acides aminés en commun), ces deux hormones possèdent des effets particulièrement différents.

Effets

La vasopressine a une action antidiurétique : elle diminue le volume des urines en augmentant la perméabilité à l'eau du tube collecteur (essentiellement en augmentant la synthèse d'aquaporine 2, pore transmembranaire du côté apical/urinaire).

En pharmacologie, la vasopressine est utilisée pour son effet vasoconstricteur (contraction des vaisseaux). Cela nécessite cependant des doses importantes de vasopressine, ce qui explique que dans les conditions physiologiques, la vasoconstriction due à l'ADH est peu observée.

Régulation

La quantité de vasopressine circulante est régulée par l'osmolarité et la pression artérielle (plus exactement, par la volumétrie). Au niveau de l'oreillette droite, des barorécepteurs analysent la pression artérielle. En cas de chute de pression, l'information est transmise au dispositif nerveux central ainsi qu'à l'hypothalamus qui augmente la production de vasopressine.

l'augmentation de l'osmolarité est analysée par les osmorécepteurs du troisième ventricule cérébral et se traduit aussi par une hausse de la sécrétion de vasopressine.

Mode d'action

La vasopressine se lie sur des récepteurs (AVPR1) des muscles des vaisseaux, et induit, par l'intermédiaire d'une protéine G, l'activation d'une phospholipase C et l'augmentation de la concentration intracellulaire en calcium. Les ions Ca2+ ainsi libérés facilitent les interactions entre les protéines d'actine et de myosine, ce qui conduit à la contraction des vaisseaux. Après la contraction, des canaux calciques s'ouvrent dans la membrane du réticulum endoplasmique rugueux (SERCA) qui diminuent la concentration de calcium intracellulaire et ainsi permettre à une autre contraction de se produire.

Au niveau rénal, la vasopressine se lie sur des récepteurs (AVPR2) des cellules du tube collecteur, ce qui concourt, par l'intermédiaire d'une protéine G, à l'augmentation du taux d'AMPc. L'AMPc active des protéines kinases de type A qui phosphorylent des aquaporines (AQP2). Les aquaporines (canaux hydriques), qui sont originellement présentes dans des vésicules cytoplasmiques, migrent vers la membrane apicale où elles favorisent le passage de l'eau vers l'interstitium rénal, à travers les cellules du tube collecteur.

Antagonistes de la vasopressine

Différentes molécules sont en cours de développement comme antagonistes de la vasopressine, ce qui permettrait, entre autres, d'avoir un traitement de certaines formes d'hyponatrémie (concentration basse de sel dans le sang). Parmi elles, on peut citer le tolvaptan, testé en cas d'insuffisance cardiaque[1] ou en cas d'hyponatrémie[2], le conivaptan, ces deux produits étant des inhibiteurs non peptidiques.

Notes et références

  1. (en) Effects of tolvaptan, a vasopressin antagonist, in patients hospitalized with worsening heart failure, Mihai Gheorghiade, Wendy A. Gattis, Christopher M. O'Connor, Kirkwood F. Adams, Uri Elkayam, Alejandro Barbagelata, Jalal K. Ghali, Raymond L. Benza, Frank A. McGrew, Marc Klapholz, John Ouyang, Cesare Orlandi, JAMA. 2004;291 :1963-1971.
  2. (en) Tolvaptan, a selective oral vasopressin V2-receptor antagonist, for hyponatremia, Robert W. Schrier, Peter Gross, Mihai Gheorghiade, Tomas Berl, Joseph G. Verbalis, Frank S. Czerwiec, Cesare Orlandi, New Eng J Med, 2006 :355 :2099-2112

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