Pression artérielle

La pression artérielle correspond à la pression du sang dans les artères. On parle aussi de tension artérielle, car cette pression est aussi la force exercée par le sang sur la paroi des artères, elle tend la paroi de l'artère ; stricto sensu,...



Catégories :

Signe clinique - Physiologie du système cardio-vasculaire

La pression artérielle correspond à la pression du sang dans les artères. On parle aussi de tension artérielle, car cette pression est aussi la force exercée par le sang sur la paroi des artères, elle tend la paroi de l'artère (voir l'article Tension mécanique)  ; stricto sensu, la «tension» résulte de la «pression» et de l'élasticité de la paroi.

L'unité mondiale de mesure de pression est le pascal (Pa). Cependant, l'usage fait que la pression artérielle est fréquemment mesurée en centimètres de mercure (cmHg), quelquefois en millimètres de mercure (mmHg).

Elle est exprimée par 2 mesures :

Si on décrit la tension sous la forme d'un seul chiffre, sans unité, il s'agit alors de la pression artérielle moyenne (PAM) exprimée en mmHg. Celle-ci se calcule de la manière suivante :

PAM = (pression systolique + 2×pression diastolique) /3

Note : en langage familier (exemple chez le médecin), la tension est indiquée par deux nombres, correspondant à la pression systolique suivie de la pression diastolique exprimées en cmHg ; exemple «douze/huit» n'est pas 12, 8 mais une pression systolique de 12 cmHg et une pression diastolique de 8 cmHg, et sera généralement affichée sur un appareil de mesure avec les nombres 120 et 80 mmHg.

Variations physiologiques

La pression artérielle est le résultat d'interactions complexes entre différents dispositifs. Pour simplifier, on peut comparer la mécanique des fluides avec le circuit électrique et la loi d'Ohm : U = R×I :

la fonction pompe cardiaque dépend directement de la fréquence de contraction, mais également de la force de cette dernière ;
la volémie est le résultat d'un équilibre entre l'apport en eau et les pertes physiologiques (urines, selles, sueurs, respiration)  ;
si ces derniers rétrécissent (vasoconstriction), les résistances s'élèvent ;
au contraire, s'ils s'élargissent (vasodilatation), les résistances baissent.

D'autres éléments physiologiques : Pression pulsée ou pression différentielle, loi de Poiseuille.

Les mécanismes de régulation sont de type :

- adrénaline et noradrénaline (produites par les glandes médullo-surrénales) entraînant entre autres une accélération du cœur,
- Le dispositif rénine-angiotensine-aldostérone, entraînant une vasoconstriction des artères rénales ; la rénine produite au niveau des cellules juxtaglomérulaires, permet la conversion de l'angiotensinogène (produite par le foie) en angiotensine ;
- hormones anti-diurétiques (ADH ou vasopressine peptide produite au niveau de la neurohypophyse)  ;
- facteurs vasodilatateurs tissulaires…

Cela explique la grande variabilité des chiffres tensionnels d'une minute à l'autre chez le même individu : en gros, l'effort et le stress font augmenter la pression artérielle, le repos la fait diminuer.

La prise de tension est par conséquent sujette à de nombreux artefacts, elle doit par conséquent être parfaitement prise en position allongée, le patient étant au repos ; il ne faut pas négliger «l'effet blouse blanche» (la tension du patient augmente du fait de la nervosité induite par la mesure). Il faut aussi vérifier l'correction entre la taille du brassard et celle du bras : si le premier est trop petit, on peut avoir une fausse élévation des chiffres tensionnels (effet «gros bras»).

Mesure

Appareils

Tensiomètre électronique automatique de poignet indiquant la tension systolique et diastolique.

Elle est faite classiquement par un brassard gonflable circulaire relié à un manomètre, nommé tensiomètre ou sphygmomanomètre. Le premier appareil de ce type a été décrit par le Dr. Scipione Riva-Rocci le 10 décembre 1896 dans la gazette médicale de Turin.

L'instrument actuel est mis au niveau du bras. Un stéthoscope est disposé au niveau du pli du coude à l'écoute de l'artère humérale. En gonflant le brassard à une pression supérieure à la pression maximale, l'artère du bras est alors occluse. On dégonfle alors ce dernier particulièrement progressivement et quand la pression de gonflage équivaut à la pression systolique (ou maximale), l'artère s'ouvre par intermittence ce qui se manifeste par la naissance d'un bruit de battement dans le stéthoscope ; ces bruits, nommés «bruits de Korotkoff», sont dus aux turbulences de l'écoulement du sang, gêné par la pression du brassard. Des pulsations importantes sont aussi perceptibles par le patient et par l'examinateur. Quand la pression du brassard devient inférieure à la pression minimale (diastolique), l'artère est alors ouverte en permanence : le flux turbulent devient laminaire et les bruits auscultatoires disparaissent.

C'est la méthode par «contrepulsion».

On peut aussi estimer la pression sans stéthoscope, mais de manière moins précise :

L'association tensiomètre manuel et stéthoscope est de plus en plus fréquemment remplacé par des appareils automatiques (tensiomètres électroniques) avec un brassard gonflé par un moteur et détection soit des bruits par un micro (méthode auscultatoire), soit des variations d'amplitude de l'onde de pouls (méthode oscillométrique). Ces appareils permettent des mesures répétées et la surveillance presque en temps réel de la pression sanguine.

On peut aussi mesurer la pression artérielle par les mêmes techniques mais cette fois-ci au poignet et même au doigt. Cela ne forme pas cependant la méthode de référence.

Quand on couple un tensiomètre électronique à une batterie ainsi qu'à une mémoire, on peut prendre alors la pression artérielle de manière répétée durant 24 h : c'est le MAPA (= monitoring ambulatoire de la pression artérielle faussement nommé aussi Holter tensionnel).

Occasionnellemen, la pression artérielle est mesurée en introduisant dans l'artère un cathéter empli de liquide et relié à une sonde de pression. Cette méthode plus invasive (donc plus risquée) donne des mesures plus précises et donne la pression artérielle en dynamique. Ainsi, la pression à chaque moment de chacun des cycle cardiaque du patient est mesurée, pas uniquement la pression systolique et diastolique sur une certaine période.

Protocole d'utilisation

La méthode de référence est la mesure au brassard avec stéthoscope (contrepulsion). Elle se fait sur un patient en position demi-assise, les bras le long du corps, après cinq à dix minutes de repos. Le bras doit être maintenu à hauteur du cœur : si le bras est trop bas, la pression sera surestimée. La taille de la manchette doit être adaptée à la taille du bras : si la manchette est trop petite, la pression sera surestimée. Tout d'abord, on mesure la pression aux deux bras. Il peut arriver que la pression soit légèrement plus élevée dans un bras que dans un autre : on considérera la pression la plus élevée comme étant la valeur de référence.

On recommande aujourd'hui, lors d'une consultation, de mesurer la pression artérielle au début ainsi qu'à la fin de la consultation : le «syndrome de la blouse blanche» (anxiété chez le patient générée par la présence du personnel médical) entraîne particulièrement souvent des valeurs faussement élevées en début d'examen.

Estimation sans appareil

Dans l'urgence, la baisse de la tension artérielle systolique peut être estimée par la prise du simple pouls, celle-ci entraînant la disparition d'un pouls distal ; chez un adulte :

Selon les personnes, les pouls distaux (radiaux et pédieux) peuvent être plus ou moins bien perçus, et que d'autre part, la disparition d'un pouls peut aussi être due à une compression externe (effet garrot) ou interne (par exemple artériosclérose). Il faut par conséquent rechercher les deux pouls radiaux. D'autre part, si la tension est inférieure à 80 mmHg, on ne sentira pas le pouls radial, mais à l'inverse, si on ne sent pas le pouls radial, cela ne veut pas dire obligatoirement que la tension est basse.

On peut aussi estimer la tension systolique avec le «remplissage capillaire» : on exerce une pression sur un ongle, ce dernier pâlit, et on regarde la vitesse à laquelle il se recolore :

Pathologies

Voir aussi

Liens externes

Recherche sur Google Images :



"pression artérielle"

L'image ci-contre est extraite du site paperblog.fr

Il est possible que cette image soit réduite par rapport à l'originale. Elle est peut-être protégée par des droits d'auteur.

Voir l'image en taille réelle (390 x 491 - 27 ko - jpeg)

Refaire la recherche sur Google Images

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Pression_art%C3%A9rielle.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 06/11/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu