Ocytocine

L'ocytocine est une hormone peptidique synthétisée par les noyaux paraventriculaire et supraoptique de l'hypothalamus et sécrétée par l'hypophyse postérieure.



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Définitions :

  • hormone naturelle ayant la propriété de provoquer les contractions utérines. (plus d'informations par ici) (source : histoire.bn.free)
Ocytocine
Molécule d'ocytocine
Molécule d'ocytocine
Molécule d'ocytocine
Général
No CAS 50-56-6
No EINECS 200-048-4
Code ATC
DrugBank DB00107
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule brute C43H66N12O12S2  [Isomères]
Masse molaire 1 007, 187 gmol-1
C 51, 28 %, H 6, 6 %, N 16, 69 %, O 19, 06 %, S 6, 37 %,
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

L'ocytocine est une hormone peptidique synthétisée par les noyaux paraventriculaire et supraoptique de l'hypothalamus et sécrétée par l'hypophyse postérieure (neurohypophyse).

«ocy» du grec ôkus : rapide et de «tocine» τόκος : accouchement


Structure

L'ocytocine est un polypeptide comportant neuf acides aminés, dont les deux groupements cystéine sont reliés par un pont disulfure (Cys1 - Cys6). La séquence des acides aminés est présentée ci-dessous.

Cys-Tyr-Ile-Gln-Asn-Cys-Pro-Leu-Gly-NH2

Bien que l'ocytocine et la vasopressine aient des structures voisines (sept acides aminés en commun), ces deux hormones possèdent des effets particulièrement différents.

Effets

Chez la femme enceinte ou ayant récemment accouché

Les premiers effets reconnus de l'ocytocine ont été sa faculté d'accélérer l'accouchement chez les mammifères. L'ocytocine provoque en effet la contraction des muscles lisses de l'utérus et accélère le travail. Cette hormone permet aussi à l'utérus de se rétracter après l'expulsion, pour qu'il retrouve sa position d'origine.

L'ocytocine dans le circuit sanguin est indispensable au réflexe d'éjection du placenta. Or, la phase qui suit immédiatement l'apparition du bébé humain correspond pour la mère à un pic jamais égalé d'ocytocine naturelle, sous condition qu'elle n'ait pas reçu d'ocytocine artificielle (Syntocinon ™), qu'elle n'ait pas froid, qu'elle ne soit pas soumise à une lumière intense, et que son intimité soit respectée. Dans le cas opposé, il est fréquemment indispensable d'administrer de l'ocytocine artificielle (ou du misoprostol) pour favoriser l'éjection du placenta et prévenir une hémorragie de la délivrance, première cause de mortalité maternelle en France.

Au cours de la tétée, l'ocytocine stimule l'éjection du lait en facilitant la contraction des cellules myoépithéliales qui entourent les alvéoles (acini) des glandes mammaires. L'ocytocine n'a pas de contrôle sur la production du lait, qui est dépendante de la prolactine et des œstrogènes.

Au niveau comportemental

Du point de vue de l'évolution, l'ocytocine et la vasopressine sont d'anciennes substances dont les actions ont fortement contribué à la survie de l'espèce, quoique selon deux stratégies opposées : le dispositif lutte ou fuite pour la vasopressine et le dispositif calme et contact pour l'ocytocine. La composition chimique de l'ocytocine est la même chez l'ensemble des mammifères, alors que la structure moléculaire de la vasopressine change un peu chez certaines espèces.

L'injection d'ocytocine dans le cerveau d'un mammifère produit des modifications significatives de son comportement : diminution de l'agressivité, augmentation de la sociabilité, plus grande résistance à la douleur, baisse de la tension artérielle, augmentation de l'appétit et comportement maternel chez les femelles. Ces effets persistent en moyenne deux fois plus longtemps chez les femelles que chez les mâles. Chez l'être humain, l'inhalation d'ocytocine permettrait de majorer un état de confiance vis-à-vis d'autrui [1].

L'ocytocine naturelle produite dans le circuit neuronal joue un rôle essentiel dans l'attachement entre la femelle mammifère et son nouveau-né. Des études sur des brebis non-gestantes ont montré que l'injection d'ocytocine par voie intraventriculaire (dans le cerveau) sert à produire artificiellement des réflexes maternels. L'administration d'œstrogènes et de progestérone plus une stimulation vagino-cervicale (sexuelle) produit le même effet. Par contre, cet effet est annulé si la brebis est sous péridurale[2].

Régulation

La régulation de la production d'ocytocine se fait par voie nerveuse. Pendant l'accouchement, le stimulus est la dilatation du col utérin qui est détectée par des mécanorécepteurs présents sur la paroi de l'utérus. Ces récepteurs envoient l'information au dispositif nerveux central qui déclenche la production d'ocytocine.

Dans la glande mammaire, la succion du mamelon est de même détectée par des récepteurs reliés au dispositif nerveux central : cette stimulation entraîne la production d'ocytocine par l'hypothalamus.

À l'inverse d'autres hormones, l'ocytocine ne bénéficie pas d'un système régulateur (feed-back) qui permettrait de limiter sa production. Il semble au contraire que l'ocytocine active des processus qui fonctionnent en «cascade». C'est pourquoi on peut en observer des pics importants et une production sur un mode «pulsatile». Une étude récente menée par l'équipe de Kervin Uvnäs Moberg, en Suède, montre que la durée moyenne d'allaitement au sein est supérieure chez les femmes qui ont bénéficié de production pulsatile d'ocytocine naturelle pendant leur accouchement.

Mode d'action

L'ocytocine se fixe sur les récepteurs des cellules musculaires de l'utérus et des glandes mammaires. Ces récepteurs, couplés à une protéine G, activent les phospholipases C conduisant à l'augmentation la concentration intracellulaire en calcium. Les ions Ca2+ ainsi libérés facilitent les interactions entre les protéines d'actine et de myosine, à la base de la contraction musculaire.

Voir aussi

Bibliographie

Note : la traduction et l'édition de cet ouvrage sont particulièrement imparfaites (pas de bibliographie etc. ). Il est fortement recommandé de lire la version anglaise : The Oxytocin Factor. Tapping the Hormone of Calm, Love, and Healing. Cambridge MA : Da Capo Press, 2003.

Liens externes

Notes et références

  1. Kosfeld M, Heinrichs M, Zak PJ, Fischbacher U, Fehr E, Oxytocin increases trust in humans, Nature, 2005, 435, 673-676
  2. Keverne EB, Kendrick KM, Maternal-behavior in sheep and its neurœndocrine regulation, Acta Pædiatrica, 1994;83, p. 47-56 Suppl. 397

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 06/11/2009.
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