Testostérone
La testostérone est une hormone stéroïde, du groupe des androgènes. Chez les mammifères la testostérone est sécrétée par les testicules des mâles et les ovaires des femelles, quoique de faibles quantités soit aussi sécrétées par les glandes surrénales.
Testostérone | |
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Structure chimique de la testostérone | |
Général | |
Nom IUPAC | 17β-hydroxyandrost-4-èn-3-one |
N° CAS | |
N° EINECS | |
Code ATC | |
SMILES |
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InChI |
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Propriétés chimiques | |
Formule brute | C19H28O2 [Isomères] |
Masse molaire | 288, 4244 g∙mol-1 C 79, 12%, H 9, 79%, O 11, 09%, |
Propriétés physiques | |
T° fusion | 155 à 156 °C |
Thermochimie | |
ΔfusH° | |
Enthalpie standard de combustion | -11080 kJ/mol |
Propriétés optiques | |
Pouvoir rotatoire | +110, 2° |
Données pharmacocinétiques | |
Métabolisme | Testicules, prostate |
Demi-vie d'élim. | 1 à 12 jours |
Excrétion | Urine |
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La testostérone est une
Chez l'homme et la femme, la testostérone joue un rôle clé dans la santé et le bien-être, surtout dans le fonctionnement sexuel. Entre autres exemples ces effets peuvent être une libido plus importante, une d'énergie accrue, une augmentation de la production de cellules sanguines et une protection contre l'ostéoporose. En moyenne, un homme adulte produit à peu près 40 à 60 fois plus de testostérone qu'une femme adulte, mais les femmes sont d'un point de vue comportemental (plus que d'un point de vue anatomique ou biologique), plus sensible à l'hormone. [1] Cependant à l'échelle d'une population, les gammes de concentration pour les hommes et les femmes sont particulièrement étendues, de telle sorte qu'elles se chevauchent respectivement pour les valeurs basses et hautes.
La testostérone est une hormone masculine qui intervient au niveau embryonnaire pour obtenir un phénotype masculin des embryons mâles. Elle est sécrétée par les cellules de Leydig et a une action permanente et indispensable sur les vésicules séminales et la prostate.
La disparition des canaux de Müller est génèrée par la sécrétion d'AMH (Hormone Anti-Müllerienne), la testostérone quant à elle va faciliter la différenciation des canaux de Wolff en structure mâle, c'est-à-dire en épididyme. Dans le canal différencié se forment des vésicules séminales et la prostate.
Entre la 9e et la 10e semaine, il y a une augmentation importante de la production et sécrétion de testostérone par le testicule. Ces pics de sécrétion correspondent bien aux changements observés. Ce sont ces hormones testiculaires qui sont responsables de la différenciation masculine.
Lors de la phase embryonnaire, la testostérone, avec l'hormone antimullérienne (AMH), participe à la mise en place des caractères sexuels :
- Essentiels : mise en place des testicules
- Primaires : les voies génitales et organes génitaux externes qui sont :
- Les différents canaux : épididyme et spermiducte
- Les glandes annexes : vésicules séminales et prostate
- Le pénis
À l'apparition, les organes génitaux (les gonades) sont différenciés, mais ne sont pas fonctionnels. Des transformations morphologiques mais aussi la mise suivant les glandes sexuelles s'effectuent à la puberté.
À la puberté (plus ou moins tôt selon les individus, mais globalement entre 13 et 16 ans), les caractères sexuels secondaires se développent :
- Accroissement de la taille des testicules et du pénis
- Pilosité générale
- Accroissement de la masse musculaire
- Interêt envers la sexualité
- Le taux de testostérone augmente à nouveau fortement
Complexe hypothalamo-hypophysaire
L'hypothalamus et l'hypophyse sont reliés par la tige pituitaire. L'hypophyse est logée dans la selle turcique.
On a remarqué que la castration du rat mâle entraîne une augmentation de l'activité de l'hypophyse antérieure qu'on peut arrêter par l'injection de broyat de testicule contenant de la testostérone. Une injection de testostérone directement dans l'hypophyse antérieure est sans effet. Par contre, une injection dans l'hypothalamus provoque une baisse de l'activité de l'hypophyse et une régression des testicules si l'expérience est faite sur un rat «entier».
La testostérone produite par le testicule possède une action sur l'axe hypothalamo-hypophysaire. Cette action est inhibitrice dans la mesure où elle ralentit l'activité de l'hypothalamus.
La testostéronémie est la quantité de testostérone dans 1mL de sang. Cette valeur est toujours comprise entre 2 et 9 ng/mL chez un individu normal. La testostérone ralentit l'activité sécrétrice de l'hypothalamus et de l'hypophyse. Elle se fixe sur des récepteurs cellulaires. Comme elle est fabriquée suite à l'activation de sa libération par les hormones hypophysaires (LH), elle-même libérée suite à une activation par la
À l'instar des autres hormones stéroïdes, la testostérone est un dérivé du cholestérol. C'est dans les testicules que les plus grandes quantités de testostérone sont produites, mais elle est aussi synthétisée en plus petites quantités par les cellules thécales et les ovaires, la zone réticuleuse de la
Dans les testicules, la testostérone est produite par les cellules de Leydig. Vu la double fonction de la gonade mâle, la testostérone influe directement sur la spermatogénèse.
Comme la majorité des hormones, la testostérone est amenée aux tissus cibles par le sang, dans lequel elle est liée à une protéine plasmatique de transport spécifique, la sex hormone binding globulin (SHBG). Il existe un équilibre entre la fraction de testostérone fixée sur la SHBG et la fraction libre, seule active.
Une étude émanant d'un laboratoire de psychologie de l'Université du Michigan tend à démontrer que la production d'hormones telles que la testostérone et la progéstérone pouvaient être stimulée ou inhibée par des facteurs psychologiques. L'expérience consistait à faire visionner à des hommes ainsi qu'à des femmes des films «romantiques» tels que Sur la route de Madison, d'une part, et des films plus violents, tels que Le Parrain, 2ème partie. La production d'hormones est immédiatement affectée, de manière différente selon le sexe des sujets, mais également selon qu'ils sont naturellement d'importants producteurs d'une hormone ou non. Un troisième film, un documentaire «neutre» sur l'Amazonie, s'est révélé sans effets significatifs sur la production hormonale[2].
Effets de la testostérone chez les humains
Elle intervient dans la virilisation (la voix devient plus grave, la pousse des poils est stimulée). La testostérone joue un rôle dans le désir sexuel (la libido), de façon certaine chez l'homme, et plus ou moins chez la femme. Son rôle dans l'activité - ou alors l'agressivité - est établi.
La testostérone participe à la perte de cheveux des hommes avec l'âge.
Le taux de testostérone décroit avec l'âge[3]. La supplémentation en cette hormone chez l'homme âgé n'a pas démontré d'intérêt substantiel dans la prévention du déclin de la force musculaire, de celui des fonctions intellectuelles ou au niveau de la qualité de vie[4]. Chez la femme ménopausée, elle pourrait perfectionner la libido[5].
L'apport externe en testostérone a un effet bénéfique sur les sportifs dopés car c'est un psychostimulant qui augmente le potentiel de motivation du sportif. Elle permet aussi d'augmenter la masse musculaire et la force mais aussi la résistance à la fatigue (augmentation de l'intensité de l'entraînement). La consommation de testostérone exogène à visée de dopage est dangereuse pour la santé. Interdit depuis 1984 l'apport de testostérone exogène est détectable par une analyse qui mesure le rapport testostérone/épitestostérone (proche de 1 pour 90% des individus). De 1984 à 2004, des rapports T/E jusqu'à 6 étaient tolérés, en 2004 cette limite est descendue à 4. En cas de contrôle positif à la testostérone, une analyse complémentaire du rapport isotopique[6] du carbone est effectuée pour déterminer si la testostérone est d'origine endogène (générée par le corps du sportif de façon naturelle) ou exogène (testostérone synthétique utilisée pour le dopage)...
L'épitestostérone est un épimère (isomère) naturel de la testostérone. Tout autant de testostérone est produite que d'épistestostérone. Elle a précisément le même rôle que la testostérone.
- ↑ James McBride Dabbs, 2000
- ↑ (en) L'étude complète
- ↑ Harman SM, Metter EJ, Tobin JD, Pearson J, Blackman MR, Longitudinal effects of aging on serum total and free testosterone levels in healthy men : Baltimore Longitudinal Study of Aging, J Clin Endocrinol Metab. 2001;86 :724-731
- ↑ Emmelot-Vonk MH, Verhaar HJJ, Nakhai Pour HR, Effect of testosterone supplementation on functional mobility, cognition, and other parameters in older men, JAMA, 2008;299 :39-52
- ↑ Davis SR, Moreau M, Kroll R et Als. Testosterone for low libido in postmenopausal women not taking estrogen, N Eng J Med, 2008;359 :2005-2017
- ↑ (fr) Apports de la mesure des rapports isotopiques du carbone des stéroïdes dans la détection du dopage sportif
Dispositif hormonal
- Dispositif endocrinien,
- Hormone,
Gonadostimulines, - Hypophyse,
- Glande surrénale
- Hormone Lutéinisante ou LH (contrôle la sécrétion pulsatile de testostérone),
- Hormone folliculo-stimulante ou FSH,
- Perturbateur endocrinien,
- Fécondation assistée.
Malformations, anomalies :
- Diphallia,
- hypospadias,
- micropénis
- distance ano-génitale (indice chez le garçon d'exposition prénatale à des hormones féminisantes). Voir aussi Indice de Manning
- Délétion de la spermatogenèse ;
- tératospermie,
- azoospermie,
- asthénospermie
- oligoasthénotératospermie ou oligospermie,
- Nécrospermie,
- Cryptozoospermie,
Cancers ;
Médecine, Recherche
- santé reproductive, santé-environnement,
- Fertilité,
- Reproduction (biologie) , Procréation,
- Fécondation in vitro,
- clonage,
- CECOS, Donneur de sperme, Banque du sperme.
Divers ;
Dispositifs et organes du corps humain
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